Ça s'est passé hier soir : 2 - 0 POUR LA FRANCE face au Nigeria et les Bleus accèdent aux quarts de finale !
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Voici le message du Pape François dans son intégralité
Chers amis,
C’est avec une grande joie que je m’adresse à vous tous, à l’occasion de l’ouverture de la Coupe du monde 2014, au Brésil. Je voudrais saluer chaleureusement les organisateurs, les participants, tous les joueurs et les supporters. Je salue aussi tous les spectateurs qui, dans le stade ou à la télévision, à la radio ou sur Internet, accompagnent cet événement, qui dépasse les frontières de la langue, de la culture et des nations.
Mon espérance est que, au delà de la fête du sport, cette coupe du monde puisse devenir celle de la solidarité entre les peuples. Cela suppose que les matchs de foot soient considérés comme ce qu’ils sont au fond : un jeu et en même temps une occasion de dialogue, de compréhension, d’enrichissement humain réciproque.
Le sport n’est pas seulement une forme de divertissement, mais aussi et je dirais surtout, un instrument pour communiquer des valeurs qui promeuvent le bien de la personne humaine et aide à la construction d’une société plus pacifique et fraternelle. Croyons à la loyauté, à la persévérance, à l’amitié, au partage, à la solidarité. Le foot suscite en effet de nombreuses valeurs et attitudes, qui se révèlent importantes concrètement, non seulement dans ce domaine, mais dans tous les aspects de l’existence, dans la construction de la paix. Le sport est une école de paix, il nous apprend à construire la paix.
A ce sujet, je voudrais souligner trois leçons tirées de la pratique du sport, trois attitudes essentielles pour la cause de la paix : la nécessité de s’entraîner, le “fair play” et l’honneur entre les concurrents.
En premier lieu, le sport nous enseigne que pour gagner, il faut s’entraîner. Nous pouvons voir dans la pratique du sport comme une métaphore de notre vie. Dans la vie, il faut lutter, s’entraîner et faire tout son possible pour obtenir des résultats significatifs. L’esprit sportif est comme une image du sacrifice nécessaire pour grandir dans les vertus qui constituent le caractère de la personne. Si pour s’améliorer, une personne a besoin d’un travail important et permanent, combien plus faudra-t-il s’investir pour aboutir à la rencontre et à la paix entre les individus et les peuples ? il faut beaucoup s’entraîner.
Le foot peut et doit être une école au service de la construction d’une culture de la rencontre, qui permette la paix et l’harmonie entre les peuples. C’est là que nous vient en aide une seconde leçon tirée de la pratique du sport : apprenons ce que le “fair play” du foot nous enseigne. Pour jouer en équipe, il faut d’abord penser au bien du groupe, pas à soi même. Pour gagner, il faut dépasser l’individualisme, l’égoïsme, toutes les formes de racisme, d’intolérance et d’instrumentalisation de la personne humaine. Ce n’est pas seulement dans le foot qu’être “fominha” (expression brésilienne qui veut dire qu’un joueur veut se garder le ballon) est un obstacle au bon résultat de l’équipe ; parce que, quand on est “ fominha” dans la vie, en ignorant toutes les personnes qui sont autour de nous, c’est toute la société qui en pâtit.
La dernière leçon du sport, profitable pour la paix, est l’honneur entre les concurrents. Le secret de la victoire, dans ce domaine mais aussi dans la vie, est de savoir respecter son coéquipier, mais aussi son adversaire. Personne ne gagne seul, ni sur le terrain, ni dans la vie. Que personne ne soit seul et ne se sente exclu. Attention : non à la ségrégation, non au racisme. S’il est vrai qu’au terme de ce mondial, seule l’équipe gagnante, celle d’une nation, prendra la coupe dans ses mains pour l’élever, nous serons tous vainqueurs, dans la mesure où les liens qui nous unissent auront été renforcés. Chers amis, je vous remercie de m’avoir donné l’opportunité de vous dire ces mots à cette occasion. Je remercie spécialement la présidente du Brésil, Madame Dilma Roussef, que je salue. Je vous promets de prier pour que tous soient bénis. Que cette coupe du monde se déroule le plus possible dans la sérénité et la paix, toujours dans le respect mutuel, dans la solidarité et la fraternité entre les hommes et les femmes qui se reconnaissent membres d’une unique famille. Merci beaucoup.
Traduit par Elisabeth de Baudoüin (sources: Aleteia)