Questions d'Eglise et de Société

NOVEMBRE 2023

Déclaration des évêques de France à propos du projet de loi sur l’immigration

Les 22 et 23 septembre, Marseille et la France accueillaient le pape François venu clore les rencontres méditerranéennes. Nous avons entendu dans ses paroles un vibrant appel à relever les défis migratoires : « Nous sommes à un carrefour de civilisation. Ou bien la culture de l’humanité et de la fraternité, ou la culture de l’indifférence »1. Il a souligné également que « le phénomène migratoire n’est pas tant une urgence momentanée, mais un fait de notre temps qui doit être traité avec une sage prévoyance, avec une responsabilité européenne capable de faire face aux difficultés objectives. (…). Ceux qui se réfugient chez nous ne doivent pas être considérés comme un fardeau à porter. Si nous les considérons comme des frères, ils nous apparaitront surtout comme des dons »2.

C’est dans cet esprit, pensons-nous, que notre pays devrait mener à bien la réforme du cadre juridique sur l’immigration et l’asile. Dans ce débat qui s’ouvre les évêques de France réunis à Lourdes souhaitent partager quelques points d’attention :

- Il importe, particulièrement dans le contexte actuel, de résister à la tentation de réduire les questions migratoires à des enjeux sécuritaires, de terrorisme ou de délinquance. Ne regardons pas ceux qui cherchent à rejoindre notre sol comme une menace pour nous, ni ceux qui s’y maintiennent, même dans des conditions irrégulières, comme des délinquants.Considérons la dignité des personnes migrantes, leurs talents et leurs souffrances.

- Dans le traitement des personnes en situation irrégulière, le principe énoncé déjà par le pape Jean-Paul II est toujours actuel : « Un effort doit être en particulier effectué en faveur de ceux qui, après un long séjour, se sont établis de façon telle dans la société locale qu'un retour au pays d'origine équivaudrait à une forme d'émigration en sens inverse, ayant de graves conséquences, en particulier pour leurs enfants »3. Une attention particulière doit être portée à la protection et aux droits de ceux qui contribuent déjà par leur travail à la bonne marche de notre pays, particulièrement dans les métiers qui manquent de main d’œuvre.

- Il est du devoir des responsables politiques de protéger et d’assurer la sécurité de chaque citoyen. Pour autant, les mesures d’éloignement des personnes étrangères considérées comme une menace pour l’ordre publique ne peuvent s’exercer que dans le respect des droits humains selon les normes et procédures internationales ratifiées par notre pays4.

- Notre pleine responsabilité en matière migratoire se trouve autant dans les conditions d’accueil de personnes qui souhaitent émigrer sur notre sol que dans notre contribution aux efforts de coopération et de justice sociale qui permettent aux personnes de rester dignement dans leur pays. Il serait inutile de réformer les règles en matière d’asile et d’immigration dans les pays d’arrivée sans un effort accru de coopération avec les pays de départ. Il s’agit d’assurer à toute personne le droit de ne pas migrer.


Nous entendons et comprenons les inquiétudes voire les angoisses que cristallisent les questions migratoires complexes face à la résurgence des guerres, des tensions identitaires, des crises sociales provoquées par les injustices comme par les dérèglements économiques et climatiques. Et nous rappelons cet enseignement de l’Eglise que « l’immigré est tenu de respecter avec reconnaissance le patrimoine matériel et spirituel de son pays d’accueil, d’obéir à ses lois et de contribuer à ses charges »5. Gardons en mémoire les nombreuses situations d’accueil et d’intégration réussies qui ont enrichies notre pays depuis de nombreuses années. Aujourd’hui encore, nous avons confiance dans les ressources de fraternité qui irriguent la société française.

 

septembre 2023

Ce Que le Pape François retient de son voyage à Marseille 
( dans la newsletter La Croix du 27/09 )

cliquer sur ce lien :  Voyage Pape François, Marseille

 

 Juillet 2023

Appel du 30 juin 2023 des Responsables religieux de France et engagés depuis longtemps pour la concorde et la fraternité,en ces heures si éprouvantes pour nos quartiers et notre pays, nous voulons en appeler ensemble au dialogue et à la paix.

Nous partageons la douleur de la famille de Nahel et prions pour elle, tout spécialement pour
sa maman. Nous entendons les souffrances et les colères qui s’expriment.
Nous affirmons aussi d’une seule voix que la violence n’est jamais un bon chemin.
Nous déplorons vivement les destructions d’écoles, de magasins, de mairies, des moyens de
transport… Les premiers à souffrir des conséquences de cela sont justement les habitants, les familles et les enfants de ces quartiers.

Dans ces moments difficiles, nous appelons à la sauvegarde et la consolidation du lien de
confiance nécessaire entre la population et les forces de l’ordre qui ont tant donné lors des
épreuves que notre pays a traversées Nous encourageons nos gouvernants et les élus de la
Nation à œuvrer ensemble, avec responsabilité, pour ramener la justice et la paix.
Que tous les croyants soient aujourd’hui plus que jamais des serviteurs de la paix et du bien
commun. Nous sommes tous ensemble disponibles pour y contribuer.

Les responsables de la Conférence des responsables de culte en France (CRCF)
Me Chems-eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris
Le Grand Rabbin Haïm Korsia, Grand Rabbin de France
M. Mohammed Moussaoui, Président du CFCM
Mgr Éric de Moulins-Beaufort, Président de la Conférence des évêques de France
Mgr Demetrios Ploumios, Président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France
Pasteur Christian Krieger, Président de la Fédération Protestante de France
M. Antony Boussemart, Président de l’Union Bouddhiste de France

 
 


Septembre 2022

Dans le diocèse : Jusqu'au 4 octobre " Mois de la  Création "

Samedi 1er Oct – 12h – Jardin de cathédrale ND de la Treille à Lille
TEMPS ŒCUMÉNIQUE – Plantation d’un arbre  et prière commune.
 Plus d'infos par ce lien :
 Saison de la Création 

 

" Biennale ECOPOSS " :  26-30 octobre 2022
c'est une fête, un forum, une foire, une fabrique, pour oser l'éloge du futur !

Une cérémonie d'ouverture avec Cyril Dion, Eva Sadoun, Vandana Shiva, et le ciné-concert The House We Live In, mercredi 26 octobre au Nouveau siècle.
    Venez rencontrer Etienne Klein, Tamara Klink, Virginie Raisson, Gérald Bronner, mais aussi Adrien Candiard, Serge Tisseron, Camille Etienne...

   Venez découvrir des plantes qui dépolluent les sols, un concours d'échecs algorithmiques, l'agriculture urbaine, les villes durables et intelligentes, les robots et l'industrie du futur, les questions éthiques sur les données et le big data, les urgences et la maternité en 2040...
    Venez débattre sur : la santé mentale demain, osons (encore) devenir parents !?, la finance durable et les entreprises à mission, le futur énergétique et industriel, la francophonie, le futur du travail, l'art et la culture demain...
    Un festival de cinéma, avec 4 grands films sur la biodiversité, l'IA et le cerveau, les migrations, la jeunesse en révolte pour un monde plus juste, des rencontres avec les réalisateurs... Les Rencontres des Semaines Sociales de France, Les grands débats La Croix...
    Des expositions photos, vidéos et podcasts, des ateliers d'écriture, créatifs et bricolage, un repair café, des forums, des ateliers philos, pour tous les âges...
    Un salon du livre avec 80 auteurs pour les grands, et 10 auteurs jeunesse pour les moins grands, pour écrire, dédicacer, dessiner, peindre, discuter...

C'est où : à Lille
C'est quand : du 26 au 30 octobre 2022
C'est pour qui : pour tout le monde ! venez en famille, avec vos enfants, petits-enfants vos amis...
C'est comment ? découvrez le programme ici : eco pass...
C'est combien ? : ouverture de la billetterie le 15 septembre

    Pass gratuit pour les moins de 26 ans
    Pass 20 euros pour les 4 jours pour les + de 26 ans
    Si vous n'allez qu'au salon du livre et aux expositions accessibles sans inscription, c'est gratuit pour tous (mais vous raterez beaucoup de choses...)
    Et la cérémonie d'ouverture: 15 euros.
 

3 octobre 2021

Violences et agressions sexuelles dans l’Eglise.
 

Prière  ( à toutes les messes des 2 et 3 octobre)

Seigneur, l’Eglise de France s’apprête à recevoir, mardi 5 octobre, le rapport de la Commission Indépendantesur les Abus sexuels dans l’Eglise.
Nous te confions toutes les personnes qui ont subi des violences et agressions sexuelles dans l’Eglise : que dans les épreuves elles puissent toujours compter sur ton appui et notre soutien.
Qu’à l’image de ton Fils, nous prenions soin des plus petits et des plus fragiles pour faire de notre Eglise une « maison sûre ».
Donne-nous ton Esprit d’humilité pour vivre dans l’espérance les jours qui viennent.

Message de Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Lille

Frères et Sœurs,
Nous avons prié ce Dimanche pour les personnes victimes de violences et agressions sexuelles dans l’Eglise.

Mardi prochain, le 5 octobre, M. Jean-Marc Sauvé, président de la CIASE, la Commission Indépendante sur les Abus Sexuels dans l’Eglise, remettra publiquement aux évêques de France et aux supérieurs des congrégations religieuses un rapport, celui que l’Eglise lui a commandé, il y a 3 ans, pour faire la lumière sur les violences sexuelles commises par des membres du clergé et des religieux sur des enfants et des adultes vulnérables depuis 1950.

Ce rapport va présenter un tableau de ces faits terribles de pédophilie, analyser la manière dont l’Eglise les a traités et faire des recommandations.

En parallèle de cette enquête, nous, évêques avons poursuivi collectivement notre travail de lutte contre la pédophilie dans l'Eglise. Au cours d'assemblées plénières, nous avons reçu et écouté ensemble des personnes victimes, nous avons dialogué avec elles. Ces échanges nous ont permis, en mars dernier, de prendre un ensemble de décisions supplémentaires que nous avons présentées à tous les fidèles dans une lettre aux catholiques de France. Nous sommes engagés dans la mise en œuvre de ces mesures nouvelles pour faire de l’Eglise une maison plus sûre.

Mardi prochain, la publication du rapport de la CIASE va être une épreuve de vérité et un moment rude et grave. Avec humilité, nous allons recevoir et étudier ces conclusions pour adapter nos actions - pour ceux qui se questionnent sur les actions réalisées, vous pouvez les retrouver sur le site du diocèse.

Je vous tiendrai informés des suites que nous donnerons à ce rapport car cette lutte contre la pédophilie nous concerne tous. 

C’est dans une attitude de vérité et de compassion que j’invite chacun d’entre vous à le recevoir. Mais avant tout, nos pensées, notre soutien et nos prières vont continuer d’aller vers toutes les personnes qui ont été abusées au sein de l’Eglise. Que le Seigneur de justice et de miséricorde nous conduise sur le chemin d’une vie nouvelle.

Mgr Laurent Ulrich

 

 

 13 juin 2021

Déclaration du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France réuni en juin 2021, à propos du projet de loi révisant les lois de bioéthique en discussion à l’Assemblée nationale.

Le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France, réuni les 7, 8 et 9 juin 2021, exprime une fois de plus sa profonde inquiétude devant le projet de loi de bioéthique que l’Assemblée nationale examine en ce moment en troisième lecture. Le socle de la « bioéthique à la française » dont notre pays était si fier est définitivement gommé : la dignité propre à tout être humain – petit et grand – n’est plus le point focal.

Une fois de plus, la loi prétend autoriser des transgressions nouvelles en les « encadrant ». Mais jamais un cadre ne tient. Inéluctablement, il finit par être effacé. Encadrer, c’est autoriser. L’humanité a grandi en s’imposant des interdits : interdit de tuer un innocent, interdit de l’inceste, interdit du vol, interdit du viol. Mêler des cellules humaines et des cellules animales ne peut pas être simplement encadré : ce qui doit être interdit, doit l’être clairement ; ce qui peut être autorisé, doit l’être clairement également. Cela n’est possible qu’en référence à une vision réfléchie de la personne humaine et de sa filiation. Encadrer la recherche sur les embryons humains alors que cette recherche ne sera pas au bénéfice de l’embryon traité, c’est se permettre de les manipuler ln comme un simple matériau. C’est se mettre en situation de domination technicienne de ce qui devrait devenir un être humain à part entière.

Comme évêques catholiques, nous ne pouvons que dire à nouveau ce que nous disons depuis des années : la souffrance des personnes qui ne peuvent pas avoir d’enfants doit être accompagnée. Mais plutôt que chercher toujours à étendre la domination des humains sur leurs propres commencements, nos efforts doivent d’abord porter sur la fraternité qui seule peut accueillir durablement la fragilité. Mettre en place un processus de fabrication d’enfants ne résout rien. La vie est reçue comme un don, un don que nous sommes appelés à transmettre, à partager avec d’autres.

Le Conseil permanent remercie les parlementaires qui ont le courage de mettre en question la bonne conscience qui s’impose : leur témoignage restera pour la suite de l’histoire. La vie humaine est un don, tout être humain est un don qui mérite d’être accueilli par la société entière avec un infini respect.  Il encourage les associations qui s’efforcent de mobiliser nos concitoyens sur ces sujets difficiles : le site internet de la Conférence des évêques relaie ici quelques-unes de leurs propositions.

 

10 avril 2021

# Euthanasie 

Au sujet de l’euthanasie, proposition de loi discutée au Parlement le 8 avril 2021

Une proposition de loi, présentée par le député Olivier Falorni, vient en discussion à l’Assemblée Nationale ce jeudi 8 avril. Elle est déjà sujette à plus de 3000 amendements, ce qui compromet la qualité du débat dans le temps qui lui est imparti. 

Permettez-moi de réagir ! Les remarques qui suivent s’appliquent à des arguments qui ont été invoqués en commission, avant le passage en assemblée. Serait-ce un moment plus favorable pour relancer ce débat ? Difficile à croire : on a tellement lutté pour maintenir en vie les victimes de la pandémie ; le traumatisme social créé par ces plus de 90 000 morts du COVID19 depuis le début de l’année 2020 est si fort ! Peut-on croire que 96% des Français sont pour la conquête de ce droit à mourir et à choisir sa fin de vie ? Quelle était exactement la question qu’on leur a posée pour qu’ils répondent avec une telle unanimité leur accord ? C’est si rare en France… Il est dit que ce nouveau droit est la dernière liberté à conquérir ; ne devrait-on pas plutôt dire que c’est la dernière barrière à édifier pour enfermer chacun dans la solitude de ses décisions ? Et celle-ci est bien la décision la plus dramatique dans une existence. 

 Et de quoi parle-t-on exactement ? Est-ce de la sédation profonde, autorisée par la loi Claeys-Léonetti, qui apaise les douleurs avec la possibilité que cela accélère le décès ? C’est alors un mauvais procès : il ne s’agit pas là d’euthanasie, on veut appeler cela euthanasie pour pouvoir légiférer en sa faveur. Il est question d’hypocrisie française, puisque, croit-on, 2 à 4000 euthanasies sont pratiquées chaque année clandestinement, dont même un certain nombre à l’insu des familles et des patients… Mais qui décide ? Le patient, le médecin, la famille ? A qui donne-t-on ce pouvoir exorbitant de donner la mort ? Les arguments développés annoncent aussi que la France, au sein de l’Europe, est une île sur ce sujet et qu’il faut qu’elle se mette au standard des autres pour éviter la propagation des euthanasies de Français à l’étranger, dans les pays limitrophes : que cette pratique se généralise n’en fait pas un bien pour l’humanité. Devant les retards pris pour l’application des lois : Kouchner en 1999, Léonetti en 2005 puis Claeys-Léonetti en 2016, d’intensifier l’offre des soins palliatifs (20 départements en France en sont encore dépourvus), on voudrait que la loi procure à chacun cette alternative entre soins palliatifs et aide active à mourir en laissant croire que ce sont deux solutions équivalentes. C’est un point de vue que je ne peux pas partager, et je ne crois pas être le seul !  

Protéger la personne qui souffre en l’accompagnant de soins, ce n’est pas équivalent à donner la mort. On peut ajouter qu’ici l’hôpital Saint Vincent de la Catho de Lille et la Maison médicale Jean XXIII à Lomme-Humanicité offrent 42 lits de soins palliatifs. À Cambrai, la clinique SainteMarie, qui est liée aussi à notre Université catholique, dispose de 6 lits en soins palliatifs. Dans la proposition de loi qui est discutée, la mort provoquée serait déclarée parmi les cas de mort naturelle ! Voilà bien où nous entraîne l’habitude politique de tordre le sens des mots. Déjà on assimile la sédation profonde à l’euthanasie, puis on déclare que l’euthanasie est une forme de mort naturelle. Il faut se révolter contre cette pratique de cacher les réalités en les appelant autrement… Y aura-t-il des médecins volontaires pour donner la mort ? Ou pour l’éviter, y aura-t-il des personnels spécialisés pour donner la mort dans des lieux particuliers ? Cette double question,  à elle seule, fait frémir. L’euthanasie dont il est question, celle que réclame une certaine partie de l’opinion c’est le choix de maîtriser la « fin de vie » même lorsque la mort n’est pas imminente (le pronostic vital n’est pas engagé) et que l’on pense que les dégradations physiques sont synonymes de perte de la dignité humaine… Mais la dignité ne se divise pas : elle est inconditionnelle et s’applique à toute vie humaine. Le philosophe Emmanuel Levinas dit : « le visage est ce qui nous interdit de tuer. » Cet interdit peut être considéré comme le fondement de la dignité de l’homme. Qu’un autre puisse me donner la mort, même avec mon consentement à la fois formel et fragile, est toujours une menace qui pèse sur mon existence. L’euthanasie et la pression qu’elle induit sur les personnes fragiles ajoute à la violence de la maladie incurable.  C’est de soins, de douceur et d’accompagnement que nos concitoyens ont besoin. Qu’il y ait toujours un autre pour apporter du soin quand survient la douleur et pour accompagner avec douceur devant l’angoisse de la mort, ceci est une bonne nouvelle pour l’humanité.  

† Laurent Ulrich, Archevêque de Lille Le 7 avril 202

 

 

29 mars 2021

Ouvrez les liens pour accéder aux différents documents  :

Lettre des évêques de France
aux catholiques sur la lutte contre la pédophilie  mars 2021
   Lettre mars 2021 

Les conclusions de l'Assemblée des évêques de France mars 2021
   Conclusions mars 2021

Année "Famille Amoris Laetitia"
19 Mars 2021 - 26 Juin 2022
«L’annonce chrétienne qui concerne la famille est vraiment une bonne nouvelle»
Le 19 mars 2021, l'Église a célèbré les 5 ans de la publication de
l'exhortation apostolique Amoris Laetitia sur la beauté et la joie de l'amour familial.
Le même jour, le pape François a inauguré  l'Année « Famille Amoris Laetitia » qui se terminera le 26 juin 2022 à l'occasion de la Xe Rencontre Mondiale des Familles à Rome avec le Saint-Père.
    Année Famille
        

 

19 mars 2021

La famille, urgence pastorale
Ce vendredi 19 mars, fête de Saint Joseph, époux de la Vierge Marie, s'ouvre jusqu’au 26 juin 2022 une année consacrée à la famille. Cinq ans après la publication de l’exhortation Amoris Lætitia (La joie de l’amour), le pape François souhaite accélérer la mise en œuvre d’une pastorale des familles qui accompagne les enfants, les jeunes, les personnes âgées, les couples, quels que soient leur degré de proximité avec l’Église et leur configuration familiale.
Cette nouvelle perspective rencontre encore beaucoup de résistances. Elle rompt avec les priorités et les manières de faire habituelles et oblige à un effort d’imagination pour inventer les processus, les parcours, les propositions en vue d’accompagner les réalités familiales d’aujourd’hui, avec leurs fragilités.
Elle suppose également une plus grande disponibilité des clercs mais aussi des laïcs qui sont de fait appelés à tenir une grande place dans une pastorale familiale respectueuse de l’itinéraire de chacun, aussi chaotique soit-il.
Une manière pour l’Église de manifester autrement que par de simples mots son attachement à la famille et de témoigner ainsi que le Christ n’est « pas venu appeler des justes, mais des pécheurs » (Mc 2, 13-17).

10 Janvier 2021

Mardi 19 janvier 2021, la commission spéciale du Sénat examine en deuxième lecture le rapport des sénateurs Olivier HENNO, Corinne IMBERT, Bernard JOMIER, et Muriel JOURDA et établit son texte sur le projet de loi relatif à la bioéthique, adopté avec modifications par l’Assemblée nationale en deuxième lecture fin juillet 2020.

A cette occasion, le diocèse de Lille, en partenariat avec l’Université catholique de Lille, a produit une série de 4 émissions, intitulée « Améliorer la vie ? », qui interroge, du 11 au 14 janvier, la complexité des sujets sur lesquels porte le projet de loi relatif à la bioéthique et présente les positions argumentées de l’Eglise catholique.

Ces vidéos, réalisées par le Medialab de l’Université catholique de Lille, sont construites comme un dialogue avec la société, avec l’intervention notamment du sénateur Olivier HENNO, rapporteur du projet de loi au Sénat, qui expose les points clés de la loi et son regard, et celle de professionnels de la santé, qui partagent leurs questionnements, leur désir « d’améliorer la vie ».

4 émissions / 4 rendez-vous à 19h
Sur la page Youtube du diocèse de Lille
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25 décembre 2020

Dans son homélie de Noël le P.Laurent Dubrulle  citait la lettre apostolique du Pape François sur Saint Joseph  " Patris Corde " à l'occasion du 150ème anniversaire de la déclaration de Saint Joseph patron de l'église universelle . Retrouvez-la dans son intégralité par ce lien : Lettre Pape François sur Saint Joseph

 

Novembre 2020

À  Assise, un sommet virtuel sur l’économie selon le pape François

La Croix a sélectionné les temps forts d’une adresse aux jeunes décideurs invités par François à " écrire un récit économique différent » fondé sur le « bien commun »

C’est par un message vidéo que le pape François s’est adressé, samedi 20 novembre 2020, aux participants d’une rencontre de jeunes du monde entier sur l’économie de demain. « L’économie de François » rassemblait virtuellement 2000 jeunes économistes et futurs décideurs, issus de 120 pays.

Sélectionnés depuis plusieurs mois par les organisateurs de ce sommet, tous les participants a cette rencontre sont « animés par l’objectif commun de construire un monde plus juste et plus durable », a précisé le Vatican. La Croix a sélectionné les temps forts de la feuille de route adressée par François aux jeunes décideurs qui peuvent changer le monde. En voici le verbatim. 

« Un récit économique différent est urgent »

« Vous manifestez une sensibilité et une préoccupation spéciales pour identifier les questions cruciales qui nous interpellent. Vous l’avez fait dans une perspective particulière : l’économie,
qui est votre domaine de recherche, d’étude et de travail. Vous savez qu’un récit économique différent est urgent, qu’il est urgent de prendre acte de manière responsable du fait que l’actuel système mondial est insoutenable de divers points de vue et frappe notre sœur la terre, si gravement maltraitée et dépouillée, ainsi que les pauvres et les exclus. »

Les jeunes décideurs chrétiens appelés à laction

« Vous êtes appelés à avoir concrètement de l’influence dans vos villes et universités, dans le monde du travail et syndical, dans les entreprises et dans les mouvements, dans les services publics et privés, avec intelligence, engagement et conviction, pour arriver au centre et au cœur où s’élaborent et se décident les thèmes et les paradigmes. Tout cela m’a poussé à vous inviter à réaliser ce pacte.

La gravité de la situation actuelle, que la pandémie de la Covid a encore plus mise en évidence, exige une prise de conscience responsable de tous les acteurs sociaux, de nous tous, parmi lesquels vous avez un rôle fondamental : les conséquences de nos actions et décisions vous toucheront personnellement, vous ne pouvez donc pas rester hors des endroits où on produit, je ne dis pas votre avenir, mais votre présent (…) Soit vous êtes impliqués, soit l’histoire vous passera par-dessus. »

« Nous devons retourner à lesprit du bien commun »

« Tout effort pour administrer, soigner et améliorer notre maison commune, s’il veut être significatif, demande de changer les styles de vie, les modèles de production et de consommation, les structures de pouvoir établies qui régissent aujourd’hui les sociétés.

Rappelons-nous, par exemple, comme l’a bien observé Benoît XVI, que la faim « ne dépend pas tant d’une carence de ressources matérielles, que d’une carence de ressources sociales, la plus importante d’entre elles étant de nature institutionnelle ». Si vous êtes capables de résoudre cela, vous aurez la voie ouverte pour l’avenir (…) Nous devons retourner un peu à la mystique [à l’esprit] du bien commun. »

« Oser des modèles de développement de progrès et de durabilité »

« Nous ne sommes pas condamnés à des modèles économiques qui concentrent leur intérêt immédiat sur les profits comme unité de mesure, et sur la recherche de politiques publiques
semblables qui ignorent leur coût humain, social et environnemental (…)

Il est temps, chers jeunes économistes, entrepreneurs, travailleurs et chefs d’entreprise, il est temps d’oser le risque de favoriser et de stimuler des modèles de développement,
de progrès et de durabilité dans lesquels les personnes, et spécialement les exclus (et parmi ceux-ci aussi notre sœur la terre), cessent d’être – dans le meilleur des cas – une présence purement nominale, technique ou fonctionnelle pour devenir des protagonistes de leur vie ainsi que du tissu social tout entier.

"Rompre la logique de l’exploitation et promouvoir un style de vie sobre et humble”, déclare le pape François aux Focolari

« Lorsque la crise sanitaire que nous sommes en train de traverser sera passée, la pire réaction serait de tomber encore plus dans un consumérisme fébrile et dans de nouvelles formes d’autoprotection égoïste. Ne l’oubliez pas,
on ne sort jamais indemnes d’une crise : on en sort meilleurs ou pires. »

 

6 novembre 2020
94eme e-rencontre des semaines sociales en ligne

Invitation à un temps de réflexion et de partage ...

" Depuis 1904, les Semaines sociales sont un espace de rencontres, de formation et de débat  pour l’ensemble des acteurs qui, par leur action et leur réflexion, cherchent à contribuer au bien commun, et souhaitent s’appuyer sur la pensée sociale chrétienne.
    Nous sommes heureux de vous retrouver pour la 94e Rencontre des Semaines sociales de France
    du vendredi 27 au dimanche 29 novembre 2020.
    Un événement qui sera pour la première fois
    100% numérique !

    Des groupes se réuniront sur tout le territoire pour vivre cette rencontre ensemble.

Un lien pour en savoir plus : e-semaine sociale